1866 - 1ercontact à Kratié avec le rebelle Pu combo,
aventurier se faisant passer pour le petit-fils du roi Ang Chan et revendiquant à ce titre le trône du Cambodge
L'hinterland du Cambodge (Entre le Vietnam et le Mékong au Cambodge principalement la région de Thbaung-Khmoun) ne cesse durant les premières années de notre installation, d'offrir une retraite assurée à tous les aventuriers et à tous les bandits qui se révoltent contre Norodom. Le premier de ces rebelles est le fameux Pucombo, Kuy d'origine (Adhémard Leclere le situe plutôt d'origine Rodès), qui se fait passer pour le prince Pucombo, petit-fils du défunt roi Ang-Chan.
Extrait de la monographie de Kratié d'adhémard Leclere :
En 1865, c’est à Kratié qu’il apparaît tout d’abord. Il venait du pays des Rodès (frontière du vietnam). Les vieillards de Kratié (1908) disent de lui : « Il était très noir, ses cheveux étaient frisés et sa tête était d’une longueur remarquable ». Il avait cinq épouses : une femme Pnong (intérieur des terres, rive gauche du Mékong au niveau de Kratié et Chhlong), une femme annamite et trois femmes cambodgiennes dont une était originaire de Kratié même.
Ayant donné aux gouverneurs de Kratié et Sambok l’ordre de lever des partisans et ceux-ci ayant refusé d’obéir, il les fit saisir par ses gens et leur fit couper la tête. Cela fait, il partit de Kratié pour aller dans la province de Kanhchor, établir un fort au village de Chho eutéal-phlos, près de la chapelle du Néak-ta. Il avait alors pour lui, disent les anciens, tous les habitants de la rive gauche du fleuve, moins ceux de la province de Thbaung-Khmoun que leur gouverneur avait su défendre de l’entrainement général.
Ayant été attaqué dans ce fort de Chho-eutéal-phlos par le Krâlahom, et obligé de gagner la campagne, il s’enfuit chez les Pnongs avec ses cinqs femmes. Elles y périrent toutes les cinq. Peu de temps après, Poukombo traversa le pays, alla se présenter à l’administrateur de Tayninh, avril 1865. Ce fut le début de la révolte de 1866 qui menaça avec Assoa la royauté de Oudong et avec la complicité des Annamites la Cochinchine.
(fin de la 1ère partie)