Situé
tout à fait au Nord, sur
les limites extrêmes du Cambodge. Cet arrondissement étaut
très peu peuplé en 1885 et ne comptait pas 700 habitants. La
promiscuité de la frontière et du Laos a fait que les indigènes
ont fuyait cette contrée, redoutant d'être pillés et assassinés,
tantôt par les pirates très nombreux dans les rapides, tantôt par
les partisans du prince rebelle Sivotha, qui résidait sur cette
frontière depuis plusieurs années. Un poste français avait été
installé à Sambor pour protéger le pays contre les pirates.
Le poste de Sâmbaur (Sambor)
Le poste de Sambaur avait déjà deux mois d’existence ; il
avait été créé à la première nouvelle qu’on avait des
velléités de Votha, le frère du roi, rebelle aussi constant que
peu dangereux, mais pouvant, on
le savait, rassembler sous ses armes un assez grand nombre de
partisans.
F
ort
de Sambor avant l’attaque
Il était commandé par un
lieutenant, M. Bellanger, assisté d’un seul sergent français,
Albert Burtel : il comptait cinquante tirailleurs annamites,
volontaires, auxquelles on avait accordé, afin de les retenir à
Sambaur, une prime d’une piastre par homme et par mois.